4.1.3.1.2.1 Liaison équipotentielle
principale
4.1.3.1.2.1.1
La liaison équipotentielle principale a pour but de limiter les différences de potentiel
entre des parties conductives tangibles simultanément accessibles.
Lors de la pose du conducteur principal
d'équipotentialité, il y a lieu de veiller à ce que les liaisons soient les plus
courtes possible (voir fig. ci-dessous). Des constructions métalliques existantes
(parties métalliques étendues, canalisations métalliques diverses) peuvent être
utilisées comme conducteur principal d'équipotentialité, pour autant que leurs sections
minimales soient respectées et maintenues en tout temps. Par conséquent, il y a lieu de
veiller à ce que le démontage d'un élément de construction tel que compteur d'eau,
vanne ou analogue n'interrompe pas le conducteur principal d'équipotentialité.
Il faut éviter des parallélismes entre les
conducteurs d'équipotentialité aboutissant au conducteur principal d'équipotentialité.
Dans la mesure du possible, l'électrode de terre de
fondation doit être utilisée comme partie intégrante du conducteur principal
d'équipotentialité.
Les points de jonction et de dérivation le
long du conducteur principal d'équipotentialité doivent être aisément accessibles en
tout temps et reconnaissables comme tels. Les jonctions et dérivations doivent être
assurées contre tout desserrage intempestif.
7. Le conducteur principal d'équipotentialité ne
doit pas être utilisé comme conducteur de mise à la terre de l'installation de
protection contre la foudre, même lorsqu'une électrode de terre commune sert à cette
dernière et à la mise à la terre du neutre.(Voir aussi les Recommandations pour les
installations de protection contre la foudre, publication ASE 4022)
Liaison équipotentielle principale
1 Ligne d'amenée 2 Conducteur de terre |
4.1.3.1.2.1.4 La tension
d'amorçage au choc 1/50 des éclateurs ne doit pas dépasser 50% de la tension de
contournement alternative 50 Hz (valeur efficace) du joint isolant. (Fig. 4.1.3.1.2.1.4.1
et 4.1.3.1.2.1.4.2)
Fig. 4.1.3.1.2.1.4.1 Disposition d'un éclateur et des liaisons équipotentielles
Fig. 4.1.3.1.2.1.4.2 Detail A: Disposition d'un joint isolant dans une
conduite de carburant
Remarque Cotes en mm 1 Joint isolant (Exigences concernant les joints isolants voir: STI 503.1083 «Directives concernant les mesures de sécurité contre les actions dangereuses du courant électrique dans les dépôts autonomes de carburants et dans tous les dépôts de carburants avec raccordement ferroviaire (DeDC)», publiées par l'Inspection fédérale des installations à courant fort (ESTI) 2 Eclateur (antidéflagrant si le joint isolant est situé dans une zone 1 ou 2) 3 Conduite métallique dans le bâtiment 4 Conduite métallique allant à l'extérieur, par exemple à un réservoir 5 Mur du bâtiment 6 Isolation supplémentaire à travers le mur jusqu'au joint isolant 7 Ferraillage des fondations 8 Conducteur d'équipotentialité |
4.1.3.1.2.2 Liaison équipotentielle
supplémentaire
4.1.3.1.2.2.1 Une
liaison équipotentielle supplémentaire peut être nécessaire dans certains locaux,
emplacements et installations particuliers ( partie 7).
4.1.3.1.2.2.2
Si une liaison équipotentielle supplémentaire est nécessaire dans une installation ou
une partie de celle-ci, il y a lieu de relier entre eux par un conducteur
d'équipotentialité tous les objets fixes comportant des parties conductives tangibles
simultanément accessibles. Les conducteurs d'équipotentialité supplémentaires doivent
être raccordés par le plus court chemin à un conducteur de protection de l'installation
dont la section minimale doit être conforme à la présente norme. Une liaison directe du
conducteur d'équipotentialité supplémentaire avec le conducteur principal
d'équipotentialité n'est pas absolument nécessaire.
La figure ci-dessous montre un exemple typique d'application de liaisons équipotentielles
supplémentaires.
Figure 4.1.3.1.2.2.2 Liaison équipotentielle supplémentaire entre deux objets
Figure 4.1.3.1.2.2.3 Liaison équipotentielle supplémentaire entre un objet et une partie non électrique conductrice
4.1.3.1.3.1
Dans les installations existantes, la mise à terre du conducteur servant à la mise au
neutre au passage du réseau dans l'installation ne peut être réalisée que si l'on
dispose d'une électrode de terre appropriée, et pour autant que les travaux exigent une
telle mise à la terre au sens du - Domaine d'application -.
Les dispositions relatives à la - Protection
des personnes - doivent dans tous les cas être remplies.
D'après le genre d'électrode de terre, le
raccordement du conducteur de terre de mise au neutre doit être exécuté selon l'une des
variantes A à D
Si le coupe-surintensité général et
l'électrode de terre sont situés à des endroits différents, il n'est pas absolument
nécessaire de poser un conducteur de terre séparé. Dans ce cas, on peut utiliser le
conducteur PEN (schéma TN-C) et/ou le conducteur PE (schémas TN-S et TT) de
l'installation comme conducteur de terre pour autant que les sections prescrites soient
respectées.
Variantes pour le raccordement du conducteur de terre
Variante a: Le conducteur de terre est
relié à la conduite d'eau métallique. Variante c: Le conducteur de
terre est relié au ferraillage des fondations en béton utilisé comme électrode de
terre. |
4.1.3.1.3.2 Lors de la décision concernant la pose séparée ou commune du
conducteur neutre et du conducteur de protection, on ne devrait pas seulement tenir compte
de la conductance du conducteur neutre, mais aussi des avantages que présentent les
systèmes TN-S ou TN-C-S:
Installations - Schéma TN-S |
Installations - Schéma TN-C-S |
---|---|
|
|
4.1.3.1.3.8 Si les conditions pour la coupure
automatique par le coupe-surintensité placé en amont ne sont pas remplies à
l'emplacement du dispositif à courant différentiel-résiduel, les masses après ce
dernier ne doivent être reliés qu'avec une électrode terre séparée.
A chaque valeur du courant nominal de
déclenchement du disjoncteur de protection à courant de défaut correspond une limite
supérieure de la résistance de passage à la terre, qui se détermine comme suit:
Re = 50 * 1000 / IDn |
Re : Résistance de passage à la terre [W] IDn : Courant nominal de déclenchement, [mA] 50 : Tension de défaut maximum, [V] |
Courant nominal de déclenchement |
Valeur maximum de la résistance de terre |
---|---|
IDn [mA] | Re [W] |
10 | 5 000 |
30 | 1650 |
100 | 500 |
300 | 165 |
500 | 100 |
En aucun cas ces valeurs ne doivent être dépassées, même par sol desséché quand
on use d'une électrode de terre artificielle.
Ces valeurs relativement élevées, et pourtant
encore admissibles, de la résistance de terre montrent que le couplage de protection à
courant de défaut, même quand il est difficile de réaliser la mise à la terre, demeure
une protection sûre. Il est évident que tout doit être néanmoins mis en oeuvre pour
réaliser la meilleure mise à la terre possible.
En principe, les conditions pour la protection par coupure automatique au
coupe-surintensité sont déterminantes.
Mais si l'emplacement du dispositif à courant différentiel-résiduel est
éloigné du coupe-surintensité général, le constructeur de l'installation doit encore
s'assurer des conditions de mise au neutre en cet emplacement.
4.1.3.1.4.1
En cas de défaut, une interruption sûre au moyen du coupe-surintensité ne peut être
garantie que si la résistance de boucle peut être maintenue suffisamment faible liaison
absolument fiable avec un réseau de distribution d'eau métallique ininterrompu
Etant donné que l'on dispose toujours moins de
réseaux de distribution d'eau métalliques ininterrompus, il y a lieu de prévoir le
dispositif de protection à courant différentiel-résiduel comme mesure de protection
complémentaire.
Le courant nominal de déclenchement du
dispositif à courant différentiel-résiduel dépend de la valeur de la résistance de la
prise de terre
La figure 4.1.3.1.4 représente le schéma
d'une installation protégée selon le schéma TT, dans lequel n'apparait pas le
dispositif de protection à courant différentiel-résiduel.
Installations - Schéma TT
|
4.1.3.2.2.9
Cette exigence n'est applicable qu'aux canalisations pour appareils à surisolation qui
sont nouvellement mis sur le marché. Pour des réparations, il est permis de remplacer
les fiches-réseau (types 11 ou Euro-fiches) montées à demeure par des fiches-réseau
avec contact de protection (type 12). Le contact de protection reste alors inutilisé,
mais ne doit pas être supprimé.
Cette solution présente l'inconvénient qu'un
appareil surisolé ne peut être raccordé qu'à des prises-réseau avec contact de
protection.
4.1.3.3.3
Le contact simultané de parties susceptibles de se trouver en cas de défaut à des
potentiels différents peut être empêché par les mesures suivantes:
1. Respect de
distances minimums entre les masses d'une part et des éléments conducteurs d'autre part. |
a) Elément conducteur (étranger à
l'installation électrique) b) Paroi non isolante c) Sol isolant |
2. Mise en place
d'obstacles efficaces ou d'isolations entre des masses et des éléments conducteurs 3.
comme 2. |
a) Obstacle (isolant ou monté isolé) b) Elément conducteur (étranger à l'installation électrique) c) Sol isolant d) Joint isolant/manchon |
4.1.3.5.3.1 Plusieurs appareils peuvent être raccordés comme suit à une source de courant commune.
Transformateur de séparation avec deux enroulements secondaires indépendants
Aucun danger d'électrisation car les deux appareils raccordés, affectés
chacun d'un défaut d'isolement, sont alimentés séparément.
Cette disposition correspond à l'alimentation d'un seul appareil (article 4.1.3.5.2.1).
Application dans le cas d'utilisation d'un conducteur d'équipotentialité
isolé et non mis à la terre
Les éléments conducteurs doivent être
reliés entre eux par un conducteur d'équipotentialité isolé et non mis à la terre.